FAQ
Tout le monde est-il hypnotisable ?
Tout le monde peut y arriver ! Il suffit d’être motivé, de le vouloir, mais surtout d’avoir confiance en la personne qui propose cette technique. La coopération, l’alliance entre l’hypnothérapeute et le patient est primordiale. La séance d’hypnose peut être vue comme une danse à deux : il faut que les personnes soient d’accord de marcher ensemble et sur le même tempo.
Comment choisir son hypnothérapeute ?
Étant donné qu’il n’existe, à ce jour, aucun règlement ni organisme qui contrôle la pratique de l’hypnose, il est nécessaire d’être prudent(e). La personne qui pratique l’hypnose doit être, avant toute chose, un professionnel de la santé, ça doit être son métier d’origine (infirmier, psychologue, sage-femme, médecin…).
Il est également nécessaire de prendre en compte l’orientation du praticien en ce qui concerne sa formation : orientée vers une prise en charge psychothérapeutique ou vers la prise en charge anesthésique/antalgique.
La qualité du contact et de la relation qui s’établit entre le patient et le thérapeute sont essentielles.
Prenez le temps d’appeler le praticien afin de discuter de vos besoins, attentes et questionnements quant à sa formation.
Peut-il se produire des accidents ?
Non. On se « réveille » toujours, quoi qu’il arrive. D’abord parce qu’on ne dort pas ! Mais aussi parce que, le fonctionnement hypnotique se dissipe tout seul, si on l’entretient pas avec des suggestions. Toutefois, il est important que le “réveil” se fasse en douceur, progressivement, pour éviter un état confusionnel désagréable.
Quant à la prétendue influence négative de certains hypnotiseurs de spectacle, elle relève de la légende : aucun hypnotiseur ne peut vous forcer à faire quelque chose qui va à l’encontre de vos valeurs morales. L’hypnose n’est pas un lavage de cerveau. On ne révèle pas ses secrets les plus intimes si on ne le désire pas… Toutefois, pour éviter les charlatans, veuillez à bien vous renseigner sur le métier de base de votre hypnothérapeute: ce dernier doit toucher au vaste domaine de la santé ( infirmier, psychologue, sage-femme, médecin,…)
Quelle différence existe-t-il entre l’hypnose thérapeutique et l’hypnose médicale et l’hypnose de spectacle ?
La première différence est, évidemment, l’objectif.
Dans l’hypnose thérapeutique, l’hypnothérapeute invite le sujet à se défaire par exemple des idées nuisibles, des diktats familiaux ou culturels, à mieux se comprendre ou à changer des émotions/ comportements problématiques en les remplaçant par des idées et comportements favorables : des changements qui vont dans la direction des objectifs définis par le patient en début de thérapie.
Dans l’hypnose médicale, il s’agit d’aider le patient à réduire la douleur, abaisser son anxiété, réduire considérablement le dosage antalgique ou anesthésique (on parle aussi d’hynosédation).
Dans l’hypnose de spectacle, on vise à créer un amusement mais, souvent, au dépend de la personne hypnotisée. Au-delà de ce fait, l’hypnose de spectacle joue sur un ressort particulier : la peur et la désirabilité sociale. “Parce que j’ai peur de ce qui peut m’arriver sur scène, je décide de me déconnecter totalement de la réalité et de me remettre à tous les ordres qui me sont donnés par l’hypnotiseur”.
La désirabilité sociale est un concept utilisé en psychologie sociale pour designer la tendance des individus à avoir des pensées et des comportements appréciés par autrui. C’est une tendance humaine à vouloir se présenter sous un jour favorable, et de surcroit dans ce contexte particulier de spectacle ; où autrui est un personnage connu et les spectateurs nombreux. “Ainsi je pense pouvoir m’extraire de la situation et ne plus être responsable de rien, ce qui me déculpabilise de ce que je vais faire”.
À côté des considérations éthiques de l’usage de l’hypnose dans le spectacle, il y a une différence primordiale de méthode ; dans le cadre du soin, on reste permissif et très vigilant à préserver le libre arbitre du patient, et on stimule ses ressources internes. Alors qu’en spectacle, l’hypnotiseur agit de façon autoritaire afin de faire croire que l’il prend possession de l’autre. Et ceci sans tenir compte de l’expérience traumatique que cela peut provoquer.